Les langues, atout ou obstacle d’une Europe en mutation?
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Pen club français, Maison de l'Europe de Paris, Sofia
en collaboration avec l'Institut Ramon Lull, le Pen club catalan, l’Observatoire de la diversité culturelle, Linguafranca. Agence littéraire transnationale, l'Observatoire du plurilinguisme européen, l'Atelier du roman, la Délégation générale à la Langue française et aux langues de France, la Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers
Avant-programme
Lors d'un Congrès du Pen club international dans les années 30, Paul Valéry, alors président du Pen club français, se félicitait de voir la diversité des langues servir de dénominateur commun entre les congressistes, alors que cette différence aurait dû les diviser. Aujourd’hui, au moment où les Européens s’apprêtent à élire leur Parlement ; au moment où l’UNESCO déclare 2019 « année internationale des langues autochtones », il nous a paru opportun de réinterroger le liens que les langues européennes tissent avec la Modernité et plus précisément avec l’oralité, le droit, avec l’État et l'identité nationale.
Plus précisement : les langues peuvent-elles être considérées comme une entrée dans la crise de la conscience européenne ? C’est le parti que nous prenons en explorant deux axes : 1. les langues, lieu intime de l’affirmation des identités nationales. « La langue, disait Herder, est le lieu où réside l’âme de la nation ». Elles peuvent être le lieu témoin de la résistance à l’Europe, ou celui de la compréhension de son unité derrière sa diversité. 2. leur résistance à la « lingua franca », l'anglais, langue du néo-libéralisme aujourd’hui en question.
L’Union européenne peut-elle s’incarner dans « une langue de service » (Heinz Wismann) ? Doit-elle lier son sort à ce que véhicule cette langue de service ? Peut-elle au contraire, pour se retrouver, s’appuyer sur les langues nationales et régionales, signes de la diversité et de la densité historique du continent ? Est-ce que les peuples, s’ils ne sont pas niés, s’ils restent inscrits dans leur histoire propre, ne seront pas disposés à mieux s’ouvrir à la construction d’un destin commun ? Dans ce cas, il reste à explorer comment les langues peuvent mieux s’ouvrir les unes aux autres, et comment faire de ce qui paraît diviser un facteur de meilleure connaissance réciproque, si tant est qu’on ne peut s’unir si on ne cherche pas à se connaître et à s’admettre dans les différences. Avoir une mémoire commune, ciment d’une communauté nouvelle, ne peut se faire qui si chacun est curieux de la mémoire de l’autre, et la fait sienne. C’est dire, notamment, que le sort de chaque langue est une préoccupation commune. La question suivante est donc celle du comment : comment créer la curiosité pour la langue des autres, comment faire partager les langues d’Europe ? Que demander à l’enseignement, aux échanges scolaires et universitaires, au commerce, aux travaux des institutions publiques ?
Objectifs
-Défendre la liberté d'expression
-Promouvoir la diversité culturelle
-Contribuer à renforcer un réseau européen de créateurs transnationaux
-Développer et renforcer un réseau de partenaires associatifs et institutionnels
-Sensibiliser les publics divers, notamment les jeunes, à la création et à ses enjeux
Introduction : Catherine Lalumière (Présidente Maison de l'Europe), Emmanuel Pierrat (Président Pen Club français), Fulvio Caccia (coordinateur Comité Diversité linguistique, Pen club français).
Allocution d'ouverture
L'Europe et sa modernité à l'épreuve de ses langues
Heinz Wismann
Comment les langues d'Europe, en se diversifiant, ont façonné la modernité européenne avec ses forces et ses faiblesses. Les défis du plurilinguisme européen aujourd'hui.
Table ronde 1
Le plurilinguisme de l'écrivain européen
Modérateur, Philippe Pujas
De tout temps les écrivains ont écrit entre les langues. En s'émancipant ou pas de la langue maternelle ou au contraire en la revendiquant comme la langue de la cité, l'écrivain a fourbi sa langue à son image. Sa sensibilité à sa propre langue l'a rendu sensible à celle des autres. Aujourd'hui à l'heure de la mondialisation et des réseaux sociaux qu'en est-il ? Comment peut-on être écrivain européen ?
Invités : Joan-Lluís Lluiís (romancier); Andréas Becker (romancier); Shumona Sinha (romancière) ; Lakis Proguidis (essayiste).
Table ronde 2
L'héritage linguistique européen et sa transmission
Modérateur : Fulvio Caccia
Face au monolinguisme imposé par la mondialisation et la pratique des réseaux sociaux, comment transmettre la diversité linguistique européenne ? Comment les États transmettent l'apprentissage des langues étrangères ? Les langues et le défi de l’Éducation nationale et des mouvements d'éducation populaire.
Invités : Marie Rouanet (écrivaine occitane), Carlos Semedo (coordinateur Maison des langues et des cultures d'Aubervilliers), Paul de Sinéty (délégué général DGLFLF) Maria Grazia Negro (écrivaine, spécialiste des littératures postcoloniales, Linguafranca).
Allocution de clôture : Marie Rouanet
Conclusion : Sylvestre Clancier, président honoraire Pen club français
suivi du pot de l'amitié
Libraire éphémère en partenariat avec la librairie Fontaine/Villiers
Maison de l'Europe de Paris (de gauche à droite): Paul de Sinéty, Fulvio Caccia, M.Grazia Negro, Carlos Semedo
Maison de l'Europe de Paris (de gauche à droite) : Fulvio Caccia, M.Grazia Negro
https://www.youtube.com/watch?v=Det8BIAQ8TQhttps://www.youtube.com/watch?v=i-KlIpj0MpE&t=13s
TABLE RONDE I
TABLE RONDE II
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